Sheitan Brothers (Zelaïan Disco Club – FR)
On a échangé quelques mots avec les Sheitan Brothers, invités au Bazr Festival à Sète (édition 2016).
Nous voilà prêts à embarquer pour un tour du monde bien drôle et farfelu.
En dj set le samedi 17 décembre, pour la carte blanche à Nuits Sonores Tanger (17h-20h30 ; 22h-01h)
Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, une petite présentation s’impose !
2 copains, 2 passionnés, 2 collectionneurs, 2 ‘ambianceurs’… l’un est branché musique brésilienne et l’autre plutôt Moyen-Orient ? Comment l’aventure Sheitan Brothers a-t-elle démarré ?
C’est assez bien résumé ! En effet le projet initial qui a démarré depuis plus de 3 ans se tournait vraiment sur la mise en place de soirées décomplexées à Lyon afin de proposer une sorte de nouveau format basé sur le rassemblement de nos amis proches et étendus. L’idée était de se retrouver tous dans un bar que nous avions pris d’assaut et de faire la grosse « bamboule » sur des styles de musiques qui nous tenaient à cœur à tous les deux, une partie plus middle east pour Pierre Marie, une partie plus brésilienne pour moi. Bien évidemment au fil du temps nous nous sommes nourris chacun de nos collection et pépites personnelles ce qui fait qu’aujourd’hui la distinction n’est plus aussi nette. Nous avons également mis le nez dans la musique africaine qui à été un assez joli pont entre ces deux cultures musicales. Au-delà de l’univers musical que nous aimons mettre en avant, c’est le dancefloor qui prime, LA soirée où même timide, tu vas avoir envie de sauter sur la piste et de te payer une petite transe le sourire aux lèvres avec les autres danseurs.
Vos djs sets sont une véritable invitation au voyage ! Les morceaux choisis sont imprégnés d’histoire. C’est ce qui est fondamental pour vous ?
Le fondamental c’est l’énergie, trouver des morceaux rares ou à nos yeux exceptionnels pour les distiller dans les soirées et enivrer le public présent. Malgré une identité musicale très marquée, ces styles musicaux ont la chance de couvrir un très large panel de typologies musicales. Que ce soit du côté de la musique brésilienne, orientale ou africaine, les genres sont multiples, nous avons à disposition un large gamme de genres passant du Boogie, à la Disco jusqu’à la House, la Techno ou la Bass musique. Ce qui nous intéresse c’est l’aspect tropicalisant et solaire de la chose. Beaucoup des morceaux que nous jouons sont très imprégnés de l’histoire de leur origines, on retrouve souvent beaucoup de chant traditionnels issus de fêtes populaires, mariage voir chant d’esclaves qui sont adaptés au dancefloor, nous aimons à travers nos set raconter ces témoignages de cultures populaires.
On est sensible à votre travail de recherche. Comment abordez-vous votre sélection (avant un set) ?
Nous essayons de ne pas trop préparer les choses, en fonction des soirées nous réfléchissons toujours un peu à la couleur que nous souhaitons donner au dancefloor mais nous aimons être prêts à agir à n’importe quel moment de la fête, partir sur des choses plus deep et plus pointues lorsque l’on estime que le public en à envie, briser le tout avec des morceaux très solaires quand c’est le moment etc. Nous ce qui nous importe c’est d’être en phase aux platines et de voir les gens ouvrir grands les yeux à chaque transition. Plus on va sentir la foule s’enflammer, plus nous allons avoir envie d’envoyer et la commence le dialogue entre eux et nous. Si nous préparons trop nos sets, on peut passer à côté de cette phase de connexion magique et bon enfant.
Vous passez aisément d’un style à l’autre. C’est un exercice plutôt difficile (et c’est pas donné à tout le monde) ! Les musiques électroniques et le DJing sont comme vecteurs qui facilitent le voyage ?
Ce n’est pas toujours évident, sauter du coq à l’âne est parfois très compliqué en terme de mix pur, cependant avec l’expérience, on à commence à apprendre à faire face à ça, gérer des morceaux très organiques avec des morceaux plus électronique et les faire se rencontrer. Le plus dingue c’est quand tu arrives à connecter des séquences qui ne sont pas forcément faîtes pour aller ensemble et que tout à coup, les morceaux superposés te donnent un résultat fou et harmonieux. Le mix offre cette possibilité même si parfois c’est techniquement compliqué à gérer, passer d’un univers à l’autre en douceur sans que personne ne s’en rende réellement compte.
Donc, qu’est-que vous nous préparez de beau pour le Bazr Festival ? Vous intervenez à 2 reprises. Un tour du monde bien déconnant de 22h à 1h ?
Nous avions eu la chance de jouer l’année dernière pour le BAZR en la compagnie de nos amis brésiliens Selvagem, la soirée avait été vraiment dingue, nous étions pourtant dans un petit lieu que nous avons réussi à mettre sous pression. Cette année, on va avoir l’espace pour faire danser les gens, et un superbe créneau horaire, nous ne savons pas du tout encore à quoi va ressembler la soirée, non sait nous par contre que l’objectif va être de mettre le feu au club au son du dabkeh, de l’allaoui du samba ou du kuduro. Ce sera l’occasion aussi de tester les morceaux de notre premier EP, on ne vous dira pas à quelle heure ces tracks vont tombées, il faudra être là et tendre l’oreille 😉