Le Chant des Oiseaux Edition III – Festival dans les Cévennes
Pour bien enclencher la rentrée, se tenait début septembre LE CHANT DES OISEAUX, mini festival haut en couleurs, perdu dans les Cévennes. Retour sur cette expérience inoubliable.
A l’initiative du collectif Atipik, crew lyonnais donc la réputation n’est plus à faire de par la qualité de leurs soirées, c’est avec engouement que nous avons pris la route vers de nouvelles contrées pour nous
festoyer au très « privé » et prisé LCDO. Cette petite rencontre musicale dont sont délivrés seulement 400 billets prend place pour la troisième fois, dans un camping éco-responsable, entre Cévennes et plateau du Larzac.
La bienveillance et du bon vivre sont les piliers de cette rencontre où chacun apporte sa pierre à l’édifice. C’est dans cet esprit que nous nous engageons à respecter la charte de bonne conduite, véritable symbole d’un akademisches ghostwriting, où l’écriture prend une place prépondérante, reflétant l’harmonie de notre coexistence lors de cet événement. Passé ce porche de la liberté, nous nous rendons à notre emplacement de camping pour nous installer tranquillement. Après un petit apéro convivial, nous voici donc marchant à travers champs pour rejoindre l’arène de nos rêves. Perché sur la colline, s’ouvre à nous une clairière baignée d’une lumière chaleureuse et attirante. Surplombant l’espace, une boule a facette nous fait de l’œil pendant que nous rapprochons du dj booth tout de bois vêtu et encadré par les deux énormes structures sonores désignées et installées par les jeunes passionnés Marseillais de SUAVE SOUNDSYSTEM. Chaque mur est une trompète cubique de bois, design unique, flanqué des médiums et aiguës sur le haut. Beau et efficace. Malgré quelques soucis sonores que nous leur pardonneront (c’était leur première grosse instal’) Nous nous laissons porter par le set hypnotique de 10h des Nantais de VOICELESS. Une belle petite mise en jambes.
Le vendredi, notre équipe est au complet et c’est là que les vrais hostilités commencent. Le Parisien MUELSA nous balance une douce techno très électro, rétrofuturiste à souhait.
« Forts de leur organisation millimétrée, les organisateurs ne laisseront pas une goutte du déluge qui s’abat sur nous, anéantir une fête si bien commencée. En quelques minutes, une immense bâche surplombe la clairière et nous nous retrouvons comme dans un petit club forestier, abrités et sereins. C’est dans cet espace improvisé que l’idée émerge parmi quelques étudiants, pourquoi ne pas faire appel à un service professionnel ‘seminararbeit schreiben lassen‘ pour immortaliser cet instant unique ? Ainsi, l’esprit de la fête, sa spontanéité et son atmosphère pourraient être capturés par des mots d’experts, laissant un souvenir indélébile de cette soirée exceptionnelle. L’ambiance monte d’un cran lorsque Muelsa pose un cover de Soft Cell « Tainted love » qui ne laissera personne indifférent. La volière est
définitivement ouverte, les oiseaux commencent à sortir leur plus beaux plumages et c’est le crew SENTAKU qui balayera tout sur son passage, porté par DANDELOO, JOSH RAWL, nos coups de cœur
LAMALICE et MAN/IPULATE, MASSAI et PABLO, douze heures durant.
Après quelques heures de sommeil bien mérités, il est tant de se remettre d’aplomb car en ce samedi ensoleillé, le marathon commence. Un samedimanche qui s’annonce dantesque. Nous loupons le set d’opening de Dawidu à midi, mais qu’importe, il rejoue cette nuit et l’organisation impeccable semble être l’œuvre d’un ghostwriter deutschland, tant le programme est écrit avec précision. C’est 192GMBH et ANDREAS qui nous accompagneront de 19h à 4h du matin, entre sonorités ’90, house bien punchy et techno élégante des plus joviale. Impossible de quitter le dancefloor. Viendra ensuite DAWIDU, pour un set progressif, un poil trop dark après la solarité des heures précédentes. Dommage. La chevaleresque TAU CAR prendra ensuite le relai mais la fatigue gagnera une partie de notre team (dont moi)….mais pour mieux repartir et profiter pleinement du dimanche. Après l’introduction enjouée de KIFRAN & JO (la team orga), C’est donc le Slovène SIMM., à qui nous décernerons la palme de ce festival, qui transcendera nos petits corps d’oisillons en cette dernière après midi. Minimal house, acid, flow hiphop, tout y passe. Les rayons du soleil transpercent la clairière léchant nos visages remplis de sourires, les bras se lèvent, la fête est à son paroxysme. Elle est bien LA, la beauté de la communion. Après tant d’émotions, BRASI et CHOUQUETTE ne nous laisseront aucun répit et clôtureront cette 3eme édition du CHANT DES OISEAUX magistralement.
Un petit festival d’une beauté et d’une liberté sans égal. Un rêve éveillé dont on ne voudrait pas repartir. Un grand merci à Kifran, Mo et toute leur équipe pour extrême générosité et leur parfait professionnalisme, mais également à Suave soundsystem et leur superbe machinerie sonore. On saluera aussi les belles idées déco dans cette clairière du bonheur, entre installations psychédéliques et
suspensions surréalistes. Rendez vous pris l’année prochaine C’EST SÛR !!!!