Maxime Dangles (Skryptöm – FR)

Maxime Dangles (Skryptöm – FR)

Omniprésent il y a quelques années, on est content de le retrouver sur le devant de la scène !

Maxime a consacré ces dernières années à peaufiner un premier album. « Resilience », fraichement sorti, reçoit déjà des critiques élogieuses, et a le soutien de nos ténors. La scène Techno made in France se porte à merveille, et en voici une nouvelle preuve.

 En Live au festival Kolorz, le samedi 18 juillet 2015.

 

Tu avais fait une entrée en grandes pompes dans le milieu, avec une sortie chez Speicher/Kompakt, en 2006. Depuis, tu as enchainé les sorties chez Scandium, Boxer, Bedrock, Skryptöm… « Résilience », un 1er album résolument Techno, mais pas que ?

Oui c’est vrai, avec Antoine (Electric Rescue) on était tous les deux d’accord sur le fait qu’un album qu’avec des morceaux techno n’est pas vraiment un album, mais plutôt un gros maxi. J’expérimente depuis des années un côté plus electronica dans ma musique, mais je gardais jusqu’à maintenant ce côté là uniquement pour moi, à la maison. L’album était le moment parfait pour dévoiler cet aspect-là !

 

Quelle histoire se cache derrière ces 12 tracks ?

C’est très simple, l’histoire de ses 3 ou 4 dernières années de vie personnelle.

Pas facile parfois, comme cela peut arriver à n’importe qui. Heureusement que la musique était là pour évacuer mes émotions. Cet album représente plusieurs périodes à des moments précis. Le morceau Résilience, par exemple, est le dernier que j’ai créé. Il marque vraiment une période de résilience personnelle, accepter certaines choses et aller de l’avant.

 

Tu sors ton album chez Skryptöm. Comment as-tu connu la bande ?

On bosse avec Antoine depuis super longtemps en fait. Avec le temps on est devenu ami, très proche. On s’est au moins au téléphone, tous les deux ou trois jours, pour parler musique mais aussi pour se raconter nos vies ou se raconter des blagues ! Du coup, Skryptöm est le label avec qui j’avais vraiment envie de bosser sur cet album. Antoine m’a beaucoup aidé, et il le fait avec tous les artistes Skryptöm… en sous-marin ! C’est notre grand-frère à tous, en quelque sorte.

 

On te retrouve sur scène dans le Sud, pour Kolorz. Tu t’y produiras avec ton Led Live ?

Je ne m’y produirai pas avec le Led live. Je l’ai conçu comme un projet visuel immersif, qui ne demande pas de gros moyen technique. Il est donc destiné à des plus petits évènements, des plus petites salles.

Développer un gros visuel pour de grandes scènes comme le Kolorz demande aussi de gros moyens financiers, moi j’ai autofinancé le Led live. C’est un projet où j’ai surtout voulu m’amuser et apprendre en même temps.

led live

Tu peux nous décrire justement ce projet « Led Live » ? Comment (avec qui) as-tu travaillé avec ces visuels ? Le coup d’envoi c’était au Rex club l’année dernière.

C’est un genre de « mapping » mais sur des Led. Les images projetées dans la ‘cage’ sont synchronisées à mon live ; chaque pattern musicale correspond à une pattern visuelle, ce qui me permet de continuer à jouer un vrai live.

Pour la création, je me suis enfermé seul dans un hangar pendant plusieurs mois. J’ai recherché sur internet et discuté sur des forums spécialisés afin de trouver la technologie dont j’avais besoin. Comme je le disais, j’ai surtout voulu apprendre et passer du bon temps. Jamais je n’aurais confié la conception de mon visuel à quelqu’un d’autre, je me suis tellement éclaté !

Ça fait longtemps que le visuel à de l’importance dans les soirées. Je ne sais pas dessiner alors projeter de l’image sur des Led c’est beaucoup plus simple, car il n’y a pas besoin de détails dans les images.

 

Donne-nous deux ou trois instruments, vst ou machines qui te paraissent indispensables à tes productions ? 

J’utilise plusieurs instruments différents depuis quelques années, l’octatrack d’elektron et un vieux roland jupiter 6. En 2010, j’avais acheté beaucoup de vieux synthés analogiques, c’est mon ami Paul Nazca qui m’avait refilé le virus. Mais j’ai tout revendu pour investir dans le modulaire. Donc depuis 5 ans, mon modulaire est vraiment la pièce maitresse de toutes mes productions. C’est infini !

Il y a aussi max/msp ou maxforlive que j’utilise beaucoup, j’ai même crée mes propres instruments virtuels que je partage ici : http://www.maxforlive.com/profile/user/mDang

Et en VST, Omnisphere ou Serum, y a pas à chier !

 

Electric Rescue et Paul Nazca -deux artistes qu’on affectionne particulièrement- ont joué un rôle important dans ta carrière.

C’est marrant j’en ai parlé précédemment. Dans la musique on rencontre et on parle avec beaucoup de personnes intéressantes, c’est une chance ! Antoine et Paul sont vraiment deux personnes que je considère comme de vrais amis tous simplement.

 

Bien, et que va-t-il se passer ensuite ? Une tournée « Résilience » en ligne de mire, je suppose. As-tu déjà des dates à nous communiquer ?

La musique à fond ! Après Kolorz, il y une date que j’affectionne tout particulièrement, le 24 juillet c’est à Valence, là où je vie ! J’aurai la chance de jouer mon live dans le Kiosque Peynet, Le monument historique de Valence… Et la mairie me laisse aussi carte blanche pour illuminer le kiosque, comme un énorme led live, mais dans le kiosque. Je ne sais pas encore ce que ça va rendre, mais je me languis vraiment cette date, il y aura ma famille et mes amis, ça peut paraître bête mais ça sera émouvant.

 

Des prochaines collaborations ? Enfin, un projet qui te tient à cœur ?

Avec Electric Rescue et Traumer, sous Mod3rn. On prépare la suite, une grosse suite !!!

Aussi, j’aimerais créer une installation visuelle et musicale, expérimentale, barrée… le genre de truc qu’on pourrait voir dans un musée quoi…

 

 

Site officiel www.maximedangles.com

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