Chinese Man

Chinese Man
Nous avons rencontré Chinese Man, au Waaw (what an amazing world), bistrot culturel de Marseille, pour la prochaine sortie, en avril 2011, de leur CD « Racing with the sun », que nous chroniquerons dans notre rubrique « disques », d’ici peu…

Vous enchainez les projets : après « The Groove Sessions » 1 et 2, une tournée l’année dernière, le DVD, voici un nouvel album. Etes-vous hyper actifs ?

Nous voulons faire vivre le projet… En fait, avant notre notoriété actuelle, nous avions produit énormément de morceaux, de sons et de vidéos, depuis 2005. Le DVD, est, par exemple, un assemblage de ses éléments que nous avions en réserve. « Racing with the Sun » est lui une création actuelle.

Vous vous lancez dans une nouvelle tournée. On vous sent particulièrement à l’aise sur scène. Quel est votre meilleur souvenir de scène ?

Zé Matéo : notre passage au festival Sakifo, à Saint-Pierre sur l’île de la Réunion, un voyage inoubliable !

High Ku : La soirée de clôture de la tournée 2009, en novembre, à l’Elysée Montmartre suivie de l’after au Trabendo. Un double soirée, sur scène avec nos invités indonésiens et brésiliens.

Sly : le 15 août 2009, devant 15 000 personnes sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, dans le cadre du festival Fnac Indétendances. Avec un petit bonjour, en coulisses de la part de Jack Lang.

Votre musique est basée sur le sample. Où et comment trouvez-vous tous ces morceaux qui composent votre base de travail ?

En fait nous faisons du chinage (man !) parmi des vieux vinyls, y compris même avec des 78 tours. Nous sommes en quête de la musique qui a été perdue suite au passage au numérique (CD et MP3). Cette recherche nous canalise et elle contribue à notre couleur musicale, le vinyl permettant par exemple des scratchs authentiques, impossible à réaliser avec la musique dématérialisée.

Il y a notamment beaucoup de musiques de film. Vous avez une grosse culture cinématographique ?

Notre filiation artistique avec le cinéma, permet à l’auditeur d’imaginer en même temps qu’il écoute, ça raconte mieux notre univers et quand nous reprenons des dialogues de films, c’est un peu comme notre approche du vinyl, une recherche d’éléments improbables.

« Racing with the sun » est conçu comme la bande originale d’un film imaginaire, un western étrange se déroulant dans un Far West fantomatique où s’entrecroisent de mystérieux personnages, au gré des différents morceaux.

Vous travaillez aussi l’image. Pensez vous que l’image est indissociable de la musique aujourd’hui ?

En fait nous faisons partie d’un collectif informel dans lequel se trouvent de nombreux graphistes, dessinateurs, vidéastes et v-jays. Pour nous il est donc naturel d’inclure l’image à nos créations, sous forme de clip, de dessin animé, de collage vidéo et autres délires visuels…

Pourquoi avoir choisi ce nom « Chinese man » ?

En fait c’est à cause d’une réplique du film Ocean Eleven (2001) que nous avons samplé. Danny (Georges Clooney) dit : « There’s a ninety-five pound Chinese man with a hundred sixty million dollars behind this door. »

La naissance de notre nom est donc fortuite (les 3 chinese man partent alors en délire sur le mot « fortuit »)…

Vous avez été révélé par une campagne promotionnelle automobile. Comment cela s’est-il passé ?

Dans la boite de publicité, quelqu’un qui connaissait notre musique a proposé un de nos morceaux pour cette campagne et, les milliers d’écoutes par jour sur MySpace ont fait le reste.