De retour des Trans de Rennes 2011…

trans_musicales_2011 

Merci les Trans, c’est toujours un bonheur, on les vit chacun à sa façon, on en parle, on en débat, ça reste toujours un très très bon moment.

Arrivée en fin de journée sur le sol rennais, on ne pourra assister aux concerts de la salle de la Cité qui bat son plein… On récupère du voyage, la ville est déjà en folie, puis direction la navette pour se rendre au Parc Expo.

Au rendez-vous pour découvrir Breton, la nouvelle révélation du label FatCat (Animal Collective, Black Dice, Mum…), superbe live indie electronica de ces garçons entre pop brumeuse et post-dubstep, le tout soigné de visuels sobres et bien léchés. Une belle entrée en matière pour cette première soirée qui ne nous laissera pas indifférents.

La progéniture de Paul Cook – batteur des Sex Pistols – et de Jennie Matthias – chanteuse de The Belle Stars – éduquée musicalement par Ari Up de The Slits, nous a déçue. On s’attendait à un reggae qui sorte un peu du commun, c’est bien fait mais ça ne sort pas de l’ordinaire, quelques déhanchements plus tard pour voir que le MC, prend le pas sur la belle Hollie et l’écrasera de son flow… Pas de souvenirs impérissables pour Hollie Cook

Todd Terje qu’on attend avec impatience, balance direct, en début de set, le hit underground de l’été  de Noir & Haze, qui a fait suer tous les dancefloors de la terre, et enchaîne comme il sait le faire sur un set musclé tout en finesse, progressif et en douceur, les bras en l’air, un petit tour sur soi-même, du bonheur, ça ne se décrit pas !!! A base de Liquid Liquid et finir en boucle sur du Whitney Houston qui peut paraître, à première vu, de très mauvais goût, quand c’est Todd Terje qui s’y colle, c’est so so good… Tentez l’expérience pour être conquis.

Attendus au tournant par les fans de dubstep, SBSTRKT en live, c’est efficace, c’est bien fait mais rien de plus à part leurs hits qu’on leur connaît déjà. L’avantage est donc d’être joué en live, une bonne pêche des morceaux qui envoient : rien à redire, si ce n’est qu’on préfère peut-être certains de leur remix dans des dj sets…

Silverio est un garçon fou… Performer venant d’Amérique latine, aussi bien vêtu (pas longtemps) que dévêtu avec son simple slip rouge, cet homme joue avec le public, lui crache du champagne dessus, lui fait des fucks, l’insulte, mange son micro…. Et pourtant c’est monstrueux, il capte le public et déchaîne les foules…

3 Décembre 2011

La salle de la Cité affiche encore complet ce jour, on n’assistera pas aux révélations qui pourront être découvertes là-bas cette année.

Je file tôt au Parc Expo, afin d’assister au hip-hop chicano des Mexican Institute of Sound, un bon live avec un flow facile du MC mais efficace, qui emporte bien la salle. Ca saute, ça danse et il est déjà tôt, ces mexicains là s’en donnent à cœur joie et nous mettent en jambe pour le reste de la soirée.

S’ensuit Carbon Airways, ces jeunes français qui ont eu l’autorisation de la préfecture le jour même ; étant mineurs, le fait de jouer après 22h est compliqué ! Au vu de la musique qu’ils délivrent, impossible de les programmer avant 22h : ces ados sont incroyables sur scène, ils délivrent une électro-indus à faire pâlir Kap Bambino, ou tous les groupes de cette veine. A eux deux, ils n’atteignent même pas les 30 ans, pourtant le frère et la sœur ont digéré pas mal d’influences, peut-être grâce à leurs parents, fans d’indus ; enfin cela ne fait pas tout… Talent à suivre.

Direction l’interview de Spank Rock, qui après 20 minutes d’attente, n’en donnera plus car terminé la promo, repos avant le live…

Le temps de voir le dernier morceau d’Hanni EL Khatib, la dernière sensation rock, seul avec sa guitare et un batteur, on aimerait en avoir vu un peu plus…

Spoeck Mathambo devance le show de Spank Rock et le supplante aussi. Cet artiste pluridisciplinaire délivre un hip-hop punk avec une belle hargne, qui nous laisse sans voix face au show fade, malgré toutes les attentes qu’on avait placé sur Spank Rock qui était là sans vraiment y être…

On rejoint le Hall 9 complet, se fait bousculer dans la queue pour aller fouler le dancefloor du set d’Agoria, fidèle à lui même, tout en progression, classique si l’on peut dire dans son style de mix mais très efficace.

La fatigue se fait sentir, une pause s’impose : une petite galette-saucisse, pour récupérer et c’est Senor Picante aka Dellarge qui clôturera nos Trans, mêlant cumbia, rythmes enlevés et ronds avec de la house, tout le monde saute, les visuels entre kitscherie de gros lolos, mangas et tapis indiens fluos accompagnent bien le tout avec en sus un Silverio qui refera une apparition enflammée, comme la veille !

Merci les Trans, c’est toujours un bonheur ; on les vit chacun à sa façon, on en parle, on en débat, ça reste toujours un très très bon moment.