Jubilé du Reperkusound : l’ascension électronique

Jubilé du Reperkusound : l’ascension électronique

Pour les 10 ans du Reperkusound, encore une lourde succession de trois jours de festival, hauts en couleurs et chargés de bons sons.

Le premier soir fut celui qui recontra la moins de succès, le line-up expliquant cela. L’expérience très lyonnaise de la Flynimalerie (Dj Fly + L’Animalerie + orchestre) n’a pas dû rencontrer le succès escompté, compte-tenu du fait qu’il ouvrait le festival, et que la venue des festivaliers est en général plus tardive. Cette nuit fut plutôt molle, malgré le dynamisme apporté par des groupes tels Cyberpunkers ou Kadebostany. Beaucoup en attendaient de Joris Delacroix, mais il a globalement déçu. Alle Farben et Jean Tonique furent les bonnes surprises de cette Nuit1.

Montée en puissance, la Nuit2 connut plus de succès, et pour cause : la venue de Noisia et Savant ! Tous deux ont été à la hauteur de leur réputation, on peut le dire, « ils ont envoyé le paquet ». Savant, c’est un personnage avec sa gestuelle qui contribue avec son violent set à nous emporter bien haut. Quand au seul membre de Noisia qui était présent, il fut bien suffisant à nous faire danser avec un set DNB net et précis. Egalement attendu, Amon Tobin de Two Fingers n’a pas refroidi ceux qui sont passés le voir : la salle du haut a bien vibré pendant une heure et demi. On ne peut s’abstenir de mentionner l’agressif Far Too Loud ou l’Acid Cheese Alliance qui s’occupait de l’aspect Trance de la soirée ; ainsi que l’ouverture avec la simplicité et l’eccléctisme de Nightmare on Wax, ou la patate et la proximité de La Yegro. J’ai fini sur IPhaze, un show impressionnant et parfait pour clôturer cette deuxième nuit.

reperk2.

La troisième nuit fut parfaite. Phazz ouvre le bal dans les normes et fait taper du pied. Enchainement avec Superdiscount 3 d’Etienne de Crécy, évidemment au top. Les morceaux d’anthologie se succèdent pour le plaisir du public, alors compacté. En effet, cette nuit était complète, alors le seul bémol fut la foule, dense, venue accueillir l’artiste. Au choix, pendant la première moitié du set, Lido pour un set trap bien géré, puis l’excellent Boris Brejcha. Plutôt orienté Techno, celui-ci s’est adonné à quelque chose ressemblant à une déferlante de bass; tantôt techno, tantôt trance, parfaites pour retourner la salle ! Pour assurer la transition avec Infected Mushroom, Tchami et Dusky, deux pointures qui ont su se faire une place entre les principales têtes d’affiche. Infected Mushroom, quant à eux, ont pu décevoir avec un set trop prévisible voire commercial pour certains, mais disons-le : l’ambiance était folle. Je ne reprocherai que la trop courte durée de leur passage (1h).

Pour en finir avec les festivaliers, P4nz3r, qui nous a achevé avec une trance … propre. Non, sale. A vous de voir ! En bas, Rich Aucoin et Encore!, bien sympathique, et pendant leur show une bâche s’est abattue sur le public qui ne sautait que plus haut pour taper dedans ! Moment WTF du festival.

reperk3.

Concernant l’organisation, tout était millimétré, les vestiaires, toilettes, le bar, fluides. En revanche pour les dix ans la déco et la scéno laissaient à désirer. Tout le paquet avait été mis sur la salle de repos où les associations avaient leur stand (porte des étoiles, fumée, jeux de lumière et décorations), mais c’était bien trop limité sur scène, là où on en attendait plus. L’énorme extraterrestre flottant au-dessus de nous était sympa, mais insuffisant pour cette dixième édition.