Specimen A (Funkatech Records – UK)

Specimen A (Funkatech Records – UK)

A Londres, les Specimen A, signés chez Funkatech Records, nous ont accordé quelques instants pour répondre à nos questions. Enjoy !

Salut les Specimen A, vous vous présentez pour les Teckyonautes ?

Phil : Salut à tous, je m’appelle Phil, et avec mon frère Mo, nous sommes les Specimen A. Mo bosse au studio sur un son en ce moment mais il va bien, tout comme moi.

Super ! Tu nous racontes comment vous en êtes venus à faire de la musique ? Quelles ont été vos influences majeures ?

Mon tout premier souvenir de la musique ? Hum, c’était chez mes grands parents sur Green Street, quand j’étais gamin. J’adorais le son du piano, du coup, grand père a encouragé ma mère pour m’inscrire à des cours de piano. J’ai donc commencé à jouer jeune, j’ai eu beaucoup de chance. Pour Mo, c’était pareil, il a eu des cours. D’une manière générale, c’est une histoire de famille, on a toujours été bercé dans le son.

Mon oncle (Howard Jones) était musicien, je me rappelle qu’on allait le voir quand il jouait à la télé pour les Top of the Pops à la BBC, il a été d’une grande influence pour nous. Ma mère également donne des cours de piano, une tradition que j’ai reprise d’ailleurs (nldr : Phil donne des cours de piano en studio depuis une dizaine d’années) et dont je suis très fier, j’espère vraiment aider des kids à développer une passion musicale que j’essaie de transmettre au mieux.

L’immersion dans le monde de la dance music et de l’électronique est venu plus tard, avec The Prodigy, qui sont des idoles à mes yeux. A partir de là, avec Mo on a commencé à s’intéresser à l’écriture, à la production. Specimen A était né.

Vous vivez à Brighton. Il y a une sorte d’épicentre musical à Brighton, qu’est ce qu’il se passe là bas ? Comment vous le vivez ?

Carrément ! Y’a énormément de musiciens. Tu marches dans les rues et tu sais qu’à peu près toutes les 2 maisons tu trouves des gens actifs qui se bougent pour faire de la musique. C’est pour nous un super environnement, propice à la création.

Passons au son Specimen A : comment vous écrivez vos morceaux ? Comment vous répartissez-vous les rôles ?

Tout dépend de l’état actuel des choses. A vrai dire, je fais une grosse partie du taff, depuis l’ossature de la piste jusqu’à sa finalisation. Mais le son Specimen A, c’est un truc qui s’obtient à deux. J’ai besoin d’entendre, sentir que Mo apporte sa touche, notamment sur les textures des basses, qu’il gère assez souvent, ou le remodelage des grooves que je propose. De manière générale, on crée nos pistes en plusieurs étapes et on affine progressivement. ‘London‘ est une track que l’on a crée comme ça par exemple, en l’affinant sur différentes échelles, en prenant le temps d’être sûrs de ce que l’on voulait. Y’a des pistes, notamment les remixes, qu’on écrit de manière plus impulsive, ‘Shut Your Trap‘ est un bon exemple pour ça. Si il faut retenir une seule chose, c’est que nous sommes deux dans Specimen A et que ce n’est pas pour rien, c’est un travail d’équipe.

Specimen A – London

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Specimen A – Shut Your Trap

On a pu vous voir évoluer sur différentes formations, autant en DJ set qu’en live ? Quel format préfères-tu ?

J’aime les Dj Sets, mais soyons clairs, y’a toujours une partie de moi qui sera pas satisfait de se limiter à mixer tout seul, je me sens pas assez libre d’envoyer tout ce que je voudrais exprimer. C’est super de renverser un club derrière les platines, mais c’est jamais aussi fun que de faire du live. C’est une énergie complètement différente le format live. On peut tellement faire plus quand on est plusieurs sur scène, les possibilités sont infinies.

Peux tu nous parler un peu de votre rencontre avec Funkatech Records, votre label actuel. Comment vous êtes vous retrouvés dessus ? Quelles relations vous entretenez avec ?

Ça fait 8 ans qu’on est chez Funkatech. En fait dès qu’on a commencé à faire du Breakbeat, on a foncé là bas. Puis notre son s’est tourné vers d’autres influences, notamment piochées dans la Bass music (Drum & bass / Glitch Hop / Dubstep) et l’EDM (Electronic Dance Music). Ce qui est génial, c’est que le label a su s’adapter et a grandit avec nous. On est super fiers d’être signés chez Funkatech, on essaye vraiment de sortir des sons de qualité, qui nous plaisent et qui plaise également au label. Je pense que Funkatech nous a fait grandir. J’en profite d’ailleurs pour remercier notre manager Asad Raja (nldr : Qui est également MC Incyte) et toute la team Funkatech. On est une vraie petite famille !

C’est quoi le programme pour la suite en 2014? Un nouveau live ? Nouvel EP ? Tu nous balances une petite exclu?

En ce moment on vous prépare un nouveau live show. On sera trois sur scène, Mo et moi bien sûr, ainsi que Mathis Richet notre incroyable batteur, qui d’ailleurs est Français. Je pense qu’on lui passera le micro pour les lives en France. A nous trois, on va essayer de faire le tour de tous les styles de musiques que l’on explore, dans un format plus compact et plus condensé que ce que l’on a pu faire avant. Y’a tellement d’idées qui fusent en ce moment, on se demande si on sera capable de quitter la scène à la fin des lives !

Je vous donne pas vraiment une exclu, mais plutôt un teaser : en ce moment je m’éclate en studio avec mon Keytar (nldr : Un synthé que l’on joue de la même manière qu’une guitare), je pense que ça sera mon nouvel accessoire indispensable pour faire le malin sur scène lors de ces lives hahaha !

Un mot sur les Breakspoll Awards (international breakbeat awards). Nominés en 2009 dans la catégorie ‘Best Breakthrough Producers’, en quoi cela a-t-il boosté votre carrière ?

Oui, nous avons été nominé, ça remonte un peu, mais c’est un super souvenir ! Avec le recul, difficile de dire si ça représente vraiment quelque chose sur l’évolution de notre carrière. Le moment où on a eu la chance d’avoir de la reconnaissance sur notre travail, au final, c’est quand on est sorti du break. On a connu une évolution assez rapide, et bosser sur des sonorités breakbeat ne correspondait plus vraiment à nos envies. Mais le contraire s’applique également de manière tout à fait juste : aujourd’hui, beaucoup trouvent que nos inspirations sont trop heavy pour nous mettre dans des sets breakbeat.

Je me suis vraiment posé la question par la suite, pourquoi se limiter à un seul style de musique électronique ? Au fil des années, on a trouvé plus de plaisir à partir sur de la Drum and Bass, puis vers la Dubstep. Après toutes ces années à être dans la bulle Breakbeat, j’ai senti que j’étais beaucoup plus libre en mélangeant un peu tout, autant dans nos sets que dans nos créations. Et puis je pense que cela a un côté plaisant pour nos fans aussi : ne pas savoir à quoi s’attendre pour la suite, mais savoir que ça restera toujours dans l’esprit Specimen A.

Un petit truc à rajouter ?

Un gros big up au fans Français, j’en profite, puisque vous êtes un webzine français ! On a rencontré des gens tellement cool dans ce pays, on a de super souvenirs et de super potes là bas. On a vraiment hâte de vous montrer le nouveau live qu’on prépare, et qu’on commencera à jouer dès cette année !

Merci beaucoup Phil ! La Teckyo Team vous souhaite bon courage pour la suite !

Phil : merci à vous, c’était un plaisir !

En cadeau avec l’interview, deux tracks à télécharger gratuitement :

 Specimen A – The Prodigy Voodoo People .

 Specimen A – Clown Killer . .

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Specimen A sur la toile :

Propos recueillis par Dab Rozer.