Marsatac 2014 : Bravo
Nous avons vécu une très belle édition Marsatac 2014 ! Nous étions pourtant dubitatif quant au retour de Marsatac à la Friche que nous avons connue étriquée et inadéquate. Quelle fut notre surprise à la découverte de ce lieu, repensé pour l’occasion avec des ouvertures plus grandes, des accès simplifiées, des espaces ludiques, et surtout un esprit « friche industrielle » avec cette nouvelle salle « red bull » très Berlin Calling.
En ce qui concerne la programmation, là aussi, cette édition fut remarquée et remarquable par la qualité des prestations :
Vendredi sous empreinte Hip Hop / Bass music, la soirée commence très fort avec Casseurs Flowters qui chauffe un public déjà nombreux. Même si le son est parfois sourd, la magie fonctionne. Grâce au trio, Pone, Orelsan & Gringe, les tubes comme « regarde comme il fait beau » ou « bloqué » font mouche et sont scandés par le public ! Nous aussi on a eu tendance à Bloqué :).
Gramatik, lui, nous fera voyager, dépassant les frontières de la bass music en explorant le jazz et le funk. Les Dirtyphonics nous offriront un show comme ils savent si bien le faire, rodé et explosif ! Leur set presque exclusivement drum’n’bass fera jumper la cartonnerie, qui suera à grosse goutte. Petite interlude salutaire avec Eclair Fifi, seule représentante féminine de cette édition (à quand la parité ?), qui jouera une House pleine de finesse sur la scène Red Bull, avant la déflagradation dubstep -drumstep de Figure, son mot d’ordre, l’efficacité et la puissance avant tout. Mais certains d’entre nous ont trouvé que c’était « too much », cela manque de finesse et de respiration. Ceux qui étaient venu pour se faire « pilonner » de bass on été amplement servi ! Enfin, Tambour Battant va réaliser un Live énorme : L’album est excellent mais, en live, c’est de la tuerie. Nico et Ben se déchainent, l’un à la batterie, l’autre aux machines, créant un ensemble homogène et ultra dancefloor, passant aisément de l’electro au dubstep ou du trap au moombahton. Ils resteront la plus grosse surprise de cette édition à nos yeux ( ou plutôt « nos oreilles ») !
Samedi, nous pensions, naïvement, passer une soirée plus tranquille; que neni !
Ewan Paerson, avec sa house irrésistible, a mis la barre haute. Mais c’était sans compter sur le trio mythique « Super Discount » version 3.0; en effet, Etienne de Crecy, Alex Gopher et Julien Delfaud, nous ont replongés dans les plus belles années de la « french touch 1.0 ». Leurs morceaux ayant fait leur réputation ont été revisités, reprenant juste une gimmick pour nous titiller, puis la métamorphoser en version « live » acidulé et dancefloor. Moment intense ! On restera dans les valeurs sûres avec Kenny Larkin, d’abord, qui nous offrira une heure de toute beauté. Magique du début jusqu’à la fin, touchant notre sensibilité et nos émotions. Sa dextérité au mix n’a fait qu’amplifier la perfection de cette techno « made in Detroit ». Ensuite, la closing à « quatre mains » par The Driver vs Electric Rescue marquera les esprits par sa puissance et sa maîtrise du son.
Sonnés par ces deux jours de folie, nous avons eu du mal à redescendre sur terre…