Les Nuits Sonores – Lyon – du 1er au 5 Juin 2011

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Les nuits sonores sonnent comme le top départ des Festivals de l’été.  Cette année, ces quatre jours marathon promettaient, sur papier du moins, d’être riches en émotions musicales, tant avec les All day long qu’avec les soirées.

Début des hostilités, mercredi soir avec le maitre de l’abstract Hip Hop, Dj Shadow !

On s’installe dans la salle avant le début du show, pour ne rien rater. On découvre sur scène une grosse boule blanche et des grands  écrans, derrière. Dès le début du show, on en prend plein la vue ; les visuels sont magnifiques et les jeux avec la boule au centre  sont parfaits ! A tour de rôle, elle passe d’un soleil à la terre, à une boule de billard ! Par-dessus, Shadow nous livre un live set  Hip Hop Electro parfait. Il passe bien sur ses plus gros titres,  remixés par lui « OrganDonor », « stem long stem »etc(voir vidéo sur you tube teckyo), ainsi que des tracks qu’il aime. Un très bon mélange musical, parfaitement exécuté !  A des moments, la boule se tourne, Dj Shadow nous apparait alors devant ses machines. Il parlera à plusieurs reprises, toujours en remerciant le public de le suivre ! Un pur moment, dur d’enchainer après cette prestation !

 

Jeudi après midi, la All day long, spécial Brodinski, apparaissait comme La party à ne pas rater : The magician, moitié de feu « aéroplane », débuta cette après midi ensoleillée, par de la house bien agréable. Sound pellegrino, ensuite, composé de Teki Latex et Orgasmic, sut s’emparer du public, avec un set tout en progression, passant de la house à de la ghetto teck.. Irrésistible. Ils offrirent sur un plateau à Erol Alkan, un public près pour le décollage. Ce dernier ne se fit pas prier, et en deux temps, trois mouvements, c’était parti !!! Il enchaina des tubes, des remixs sortis d’on ne sait où…. Parfait pour le dance floor. Enfin, brodinski prit les platines mais son set apparut, du coup, un peu plat. N’est pas Laurent Garnier qui veut !

Après une nuit de sommeil réparatrice, nous avons opté, vendredi après midi, pour « J’peux pas, j’ai piscine ». Après une heure de queue, c’est en un endroit magique qu’un ascenseur nous dépose : Une pool party sur les toits de la confluence, bercé par du son de Siskid, et Melle Caro ; que demander de plus ?

Le soir, nous étions d’attaque pour le marché gare. Nicolas Jaar, dont tout le monde attendait la prestation, se produisit en mode live instru : Intéressant mais pas révolutionnaire. Matthew Dear prit la suite, lui aussi en live instru. Là, c’était nettement moins intéressant, voire même décevant ! Changement de scène et changement d’ambiance avec Assassin ; ou comment, en deux morceaux, vous faire rajeunir de 10 ans ! Impressionnant. J’ai pris autant de plaisir qu’à l’époque à écouter Rockin’Squat   sur « l’état assassine » ou « Shoota Babylone ». Ninjasonik absent, c’est dj Mehdi (bonne surprise) qui les remplaça. Il nous livra un set éclectique, passant du hip hop à la techno, sans complexe ; un set à son image.  Ben Ufo, enfin, termina avec une sélection pointue et une technique irréprochable (à l’anglaise), dans la lignée de ses émissions sur Rinse FM, oscilant entre dubstep et techno.

Samedi après midi, la all day long avait été concoctée par Busy P. On aurait pu craindre le pire ; c’est le meilleur que l’on découvrit avec d’abord la nouvelle génération : Gesaffelstein, beau comme un dieu, et qui mixe bien ; ce qui ne gâche rien ! L-vis 1990, ensuite, dans un tout autre style mais tout aussi  talentueux. Et la génération confirmée avec dj Mehdi, qui nous offrit un mix de haut niveau, rivalisant avec Erol Alkan, dans la maitrise du dance floor. Enfin, Busy P prit les platines. Si on peut lui reconnaitre son flair pour dénicher des talents ; il n’en va de même pour ses mixs. On ne peut pas être bon dans tous les domaines J Joey Starr, lui, fit de la figuration ; son rôle se limitant à gueuler sur du dusbtep mixé par Busy P. Rigolo mais pas trop longtemps.

Samedi soir, j’étais impatiente et curieuse de découvrir the Shoes et Discodéine en live. The Shoes, d’abord, c’est gentillet ; Discodéine, c’est pas mal du tout voire même bien.  Comme la veille, changement de scène, changement d’ambiance avec Shackleton, jouant des basses et du son expérimental ; très particulier. Je n’ai pas accroché. Par contre, Joy Orbison a su prendre le public non pas avec du dubstep ou un set pointu, comme je l’espérais, mais avec du gros son techno (il s’est heureusement rattrapé au World Wide Festival). Après tout ça, j’étais trop fatiguée pour écouter MANDY ou Luciano, qui clôturait cette neuvième édition.

Encore un très bon cru, avec de belles découvertes et la confirmation de certains talents. Comment ne pas penser, avec  émotion, à  dj Mehdi, à qui on peut dédier cette édition  car il restera pour moi, Le dj de ces nuits sonores 2011.