Habstrakt (Never Say Die Records – FR)

Habstrakt (Never Say Die Records – FR)

Ayant grandi dans le Sud de la France, Habstrakt n’est plus à présenter, pour les adeptes de Bass music. Ayant signé sur des labels comme Château Bruyant ou Buygore, il est actuellement sur Never Say Die. Son dernier EP « Eat Me » est sorti le 10 Juin dernier. Il sera présent à Kolorz Festival (Carpentras), le 20 Juillet.

1°) Quelle formation musicale as tu ?

Principalement guitariste, un peu de clavier aussi, j’ai pris quelques cours quand j’étais enfant mais j’ai principalement appris de manière autodidacte, pareil pour la production !

2°) Nous étions à la Nuit rouge à Marseille où tu jouais sur la grande scène. Tu as pris plus d’assurance, as tu encore le trac quand tu mixes ?

Oh oui, ça fait partie de moi, je remets toujours tout en question et j’ai toujours envie que tout se passe pour le mieux. Si je n’ai pas le trac, c’est qu’il y a quelque-chose qui cloche, tu vois ! Chaque date est unique et pour cette raison je me laisse aller à avoir le trac, ça m’aide aussi à rester sur le vif, être mieux concentré pour mieux se lâcher une fois sur scène..

3°) Quels sont tes futurs projets et collaborations ? «Never Say Die» forever ?

J’ai un nouvel EP qui sort le 10 juin sur Never Say Die records, le label de Skism. C’est mon troisième EP sur le label et j’en suis vraiment content, il marque un peu une rupture avec les précédents. J’ai pas mal de collabs qui arrivent notamment avec Eptic, Megalodon, Teknian, The Unik, Tambour Battant etc et aussi quelques remixs.. Mais dans l’immédiat je suis très bien logé chez Never Say Die, l’équipe est super et vraiment bien organisée et je
n’ai pas prévu d’aller signer sur un autre label pour l’instant !

4°) Tu joues principalement dubstep mais pas que, penses tu que la notion de style musical est dépassée ?

Je pense qu’on est clairement arrivé à un tournant dans les genres et sous genres de la musique électronique, avec des centaines de noms bien précis qui correspondent à des codes (grille rythmique, BPM, type de sonorités etc).. C’est à double tranchant je dirais : d’un côté une certaine partie du public s’y retrouve, de l’autre les artistes se posent de moins en moins la question. En ce qui me concerne je ne fais pas attention aux genres, en tant que DJ ce qui compte pour moi c’est le BPM, le groove, et la façon dont je vais pouvoir incorporer tel ou tel morceau dans un DJ set. Au final cette «crise» des genres et des styles a eu un effet libérateur sur pas mal de gens, ça a ouvert les esprits.. On est de plus en plus nombreux à utiliser au moins 4 différents tempos dans nos sets par exemple.

5°) Tu es originaire de Nîmes, quel regard portes tu sur la scène du Sud que ce soit en ce qui concerne les artistes et organisateurs de soirées ?

Je ne suis pas originaire  de Nîmes mais d’un village situé à 40km, et j’ai clairement passé plus de temps sur Montpellier où je suis resté 5 ans. C’est toujours un peu dur pour moi de définir la vibe actuelle dans le sud alors que je n’y ai pas énormément joué ces deux dernières années.. Toutes les dates que j’y ai fait étaient exceptionnelles (I Love techno, La Nuit rouge, Splash Marseille..) !! Je vois de plus en plus d’organisateurs qui prennent les bons risques, booker des artistes étrangers même dans de petits lieux, et c’est une très bonne chose ! Je pense notamment à DAD, Monstart, à Bad twins, et tous les petits crews ! On a une super scène à Montpellier qui fourmille de bons producteurs ! Pour n’en citer que quelques uns je conseillerais d’aller jeter une oreille à Kuantum, Mateba, War, le crew Ugetme.tv (Mago/Raziek/Nightdrugs), Asdek et Silent frequencies..!

Habstrakt à la Nuit Rouge – Docks des Suds (Marseille) :

 

Soundcloud : https://soundcloud.com/adam-habstrakt