Arnaud Rebotini (Black Strobe, Fr)

Arnaud Rebotini (Black Strobe, Fr)
Avec son style Rockabilly, Arnaud Rebotini fait figure d’ovni, dans la sphère électro. Patron du label Black Strobe, il occupe depuis plus de quinze ans une place de choix avec ses différents projets.

Il sera présent à Montpellier, le 3 Février prochain, dans le cadre du Festival 100 % et le lendemain samedi 4 février à Marseille à la Dame Noir : l’occasion pour nous de faire le point sur sa carrière et ses projets.

Black Strobe ou Rebotini ? Abordes-tu ces deux facettes de ton travail de façon différente ? 

Bien sûr. Pour moi, ce sont deux entités bien distinctes, clairement séparées. Quand je joue sous le nom d’Arnaud Rebotini, il s’agit d’un mix définitivement techno/electro, plus abstrait, où la voix n’intervient quasiment pas. Mon projet Black Strobe se situe plus dans la lignée d’un projet aussi inspiré par le disco ou le blues que par l’électro, où j’interviens en tant que chanteur, et où la lignée des morceaux est forcément plus établie.

Ton label Black Strobe se définit comme « un outil pour défendre une certaine idée de la musique »… Laquelle ?

A vrai dire, cela peut paraître un peu prétentieux formulé comme ça, et ce n’est pas le but recherché. En fait c’est tout simplement l’idée que je me fais moi de la musique, de celle qui m’interpelle, que j’ai envie de faire partager. A chacun ensuite d’y puiser ce qui lui plait …

Comme beaucoup de fans d’EBM et de cold wave, tu t’es intéressé très tôt à la techno. Y vois-tu une filiation logique ?

C’est vrai que l’EBM, la cold wave, et même certains groupes goths, m’ont interpellé. Ceci dit, je n’ai jamais été complètement à fond dans ce mouvement, je n’ai jamais poussé le truc jusqu’à m’habiller tout en noir par exemple. Après c’est clair que ce mouvement a déjà évolué de lui même vers un côté dansant; Joy Division, pour citer un des exemples les plus connus, est devenu, après la mort de son chanteur, (Ian Curtis NDLR) New Order, un groupe beaucoup plus dansant et synthétique. Certains groupes étiquetés goth, comme Alien Sex Fiend étaient déjà très dansants et synthétiques aussi . En ce qui concerne l’EBM, des groupes tels que Front 242 ou Nitzer Ebb ont beaucoup influencé les premiers pionniers de la techno de Detroit, qui les ont toujours cités comme influences. Sans parler de Kraftwerk

Certains de tes détracteurs te reprochent parfois d’opérer selon tes productions des allers et retours entre la techno et des sonorités plus rock. Qu’as-tu à leur répondre ?

Rien, je pense. Je suis un artiste libre, et après, personne n’est obligé de forcément adhérer à tout ce que je fais. Je conçois tout à fait que des fans purs et durs de techno soit moins intéressés par mes productions plus rock, rien ne les y oblige ! Je fais vraiment selon mes envies, et la musique electro n’attend heureusement pas après moi pour évoluer, et le rock non plus. Ce serait extrêmement prétentieux de ma part de le croire !

Tes projets pour 2012 ?

Je viens juste de sortir le premier maxi de Museum, qui est par ailleurs le guitariste de la formation Black Strobe. Il va être suivis de plusieurs remixes, dont entre autre un par Second Date et un par moi même. Par ailleurs, je continue la tournée de mon album, mais en DJ set, comme ce sera le cas le 3 Février à Montpellier.

http://www.blackstroberecords.com/